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Allô Ségo Bobo !
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3 novembre 2006

Maille à partir...

collants_2Ma chère Ségolène,

cela faisait si longtemps que j'attendais cela! Une FEMME candidate, et surtout une FEMME bientôt élue à la tête de notre pays machiste, sectaire et si réactionnaire! Une FEMME qui puisse enfin faire entendre les cris de celles que l'on bâillonne depuis tant de temps et dont on tait, lâchement, les problèmes quotidiens!

Une FEMME qui fasse enfin de la politique autrement, c'est-à-dire: en jupe!

En effet, comme tu l'as si bien rappelé lors du premier débat télévisé contre tes sournois adversaires, ce qui te différencie d'eux est physique.

Jamais, DSK et Fabius ne comprendront la terreur que nous éprouvons, toi, moi et nos semblables lorsque, après avoir soigneusement limé nos ongles, nous sortons délicatement de son emballage, notre nouveau collant DIM 15 deniers et que, dans un soupir effrayé, nous commençons à "l'en-filer"!

Inexorablement, une maille de ce satané fragile tissu se coince dans l'une de nos bagues ou dans la boucle de nos chaussures,… et commence, tranquillement, silencieusement, parfois même sans que l'on s'en aperçoive tout de suite, à détricoter, en une ligne perfide, ce collant qui aurait dû constituer l'un de nos atouts-charmes de la journée et qui soudain n'est plus qu'une honte insupportable!

Je revois encore ma pauvre mère, élégante et parfumée, prête à aller travailler pour le grand capital, fière d'avoir passer cette épreuve matinale, découvrir avec horreur que le dernier câlin à ma petite chienne avant de sortir avait ruiné tous ses efforts.

Que faire? Tant que l'on est chez soi, il est possible de renouveler l'expérience. Mais il faut avouer que l'on est là face à un gouffre financier! Quand on est sorti, il ne reste plus qu'à se précipiter sur l'enseigne sauveuse qui offrira de quoi se changer, en abusant largement de notre position de faiblesse!

Il est temps d'agir! Et toi seule, j'en suis convaincue, peut entendre notre plainte et la prendre en considération. Au Parti Socialiste, on évoque, je le sais, le manque de moyen accordé à la Recherche. Mais, je le sais aussi, ils ont tous en tête l'augmentation des ressources pour des domaines éculés: la maladie, l'énergie, la culture. Quand des fonds conséquents seront-ils enfin consacrés à la recherche pour la résistance du collant? D'autre part, il est temps d'intervenir auprès des entreprises qui prennent un malin plaisir à nous voir nous escrimer vainement et racheter régulièrement leurs produits.

Ségolène, avec toi, renaît l'espoir des françaises devoir, un jour, le "collant infilable"!

Fanny,

citoyenne-experte.

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Commentaires
N
Le NYLON fût inventé en 1935 et en 1938, on en fit des poiles de brosses à dents. Puis, en 1941, des toiles de parachutes. Le NYLON est extrêment résistant, quasi innusable. Pour s'en débarasser, il faut le brûler.<br /> <br /> Alors, d'où vient que que les bas filent ?<br /> <br /> Et bien Mesdames, figurez-vous qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Les premiers bas NYLON ne filaient que si on s'accrochait la jambe à un clou. J'ai eu moi-même l'occasion de voir des bas de 30 ou 40 ans en parfaite condition.<br /> <br /> Mais c'est là que se pose tout le problème pour les industriels : Un produit qui ne s'use pas, c'est un produit qu'on ne vend plus au bout d'un moment. Ils décidèrent donc d'inventer "l'usure programmée". Le bon compromis, le bas ou le poste de radio, voire la voiture qui sont fait pour durer dix ans. Un quelque chose dans la composition chimique qui fait filer le bas au bout de dix ans d'utilisation dans les années 70-80.<br /> <br /> Puis vint l'ère du capitalisme financier. La forme de capitalisme qui se moque autant des consomateurs que de ses salariés. L'usure programée est à présent qu'il est plus délicat d'enfiler un bas nylon que d'enfiler un préservatif et que l'enfiler sans le filer relève de l'exploit. <br /> <br /> Bien entendu, la consomatrice y est perdante car elle paye à prix d'or une merde sans nom et l'environnement y perd aussi car le NYLON n'est pas recyclable.<br /> <br /> Le simple exemple du bas NYLON montre donc toute la pertinence de la critique construite que Ségolène Royal fait du capitalisme financier dans le deuxième chapitre de son livre à paraître. On pourrait dire la même chose des voitures (on voit encore beaucoup de Tractions Avant Citroën sur nos routes, pas mal de DS mais pas une seule R16 et la BX est en voix de disparition) ou du matériel électronique.<br /> <br /> Voilà où se trouve l'importance de bâtir l'exellence environnementale.
B
Quelle réjouissance profonde de t'entendre aborder ce sujet passionnant, camarade! Tels sont donc les sujets abordés en réunion? Tout cela laisse bien rêveur! <br /> ...<br /> Vais peut-être prendre ma carte, moi?
F
Chère Citoyenne Experte,<br /> <br /> Je te trouve très injuste as tu tenté de présenter tes doléances au camarade Fabius ? Je suis sûr que tu aurais trouvé une oreille attentive et compatissante, et un porte voix autrement plus charismatique. Il dispose d'une imagination inépuisable il sait enfiler tous les bas, il sait même les retourner sans les filer. Crois moi il est d'une dextérité extraordinaire.
F
Je m'élève en faux contre cette déclaration qui voudrait que seule une femme pourrait comprendre le problème primordial que constitue le filage récurrent des bas et autres collants !<br /> <br /> Moi même, et segolene le sait bien, je porte chaque jour sous mon costume des bas (pas de collants, car mon anatomie masculine, bien que peu developpée, y est à l'étroit) !<br /> <br /> Et donc, je connais bien ce probleme, d'autant que mes petits pieds potelets ont souvent bien du mal à entrer dans le facetieux bas sans créer une breche fatale...<br /> <br /> Donc, Mesdames, Mesdemoiselles, j'aurais pu tout aussi bien vous représenter que Ségolene !<br /> <br /> François H.
M
Bonjour ! Je veux rappeler qu’une autre problématique affecte nombre de citoyens, ceux dont je fais partie, et dont la différence avec Ségolène est physique – je veux parler des chaussettes. Cette problématique est de trois ordres.<br /> <br /> En premier lieu, par suite de la réduction de notre pouvoir d’achat, nous conservons trop longtemps nos chaussettes. Il en résulte une certaine usure, et par voie de conséquence bon nombre de trous, qui affectent le confort des doigts de pied. Il faut faire en sorte de renouveler le paysage chaussettique en France, afin de redonner confiance à nos pieds transis, et qu’ils retrouvent un élan nouveau, un souffle vivifiant, un véritable désir d’avenir.<br /> <br /> En second lieu, il arrive encore trop souvent dans notre pays que des chaussettes soient exclues. Par suite de désordres qui interviennent dans les lave-linges, sur les séchoirs et dans les tiroirs, il ne reste de la paire originale qu’une seule chaussette, inutile, triste et solitaire. Pour pallier à cela, il faut débloquer des crédits d’urgence pour faire en sorte de trier les chaussettes par couleurs, par tailles et par matières, afin de rétablir un ordre juste. <br /> <br /> Enfin, sous l’action des lavages récurrents qui affectent leur élasticité, il y a aujourd’hui en France de nombreuses chaussettes qui se sentent « tirées vers le bas ». Il en résulte des tire-bouchons disgracieux qui s’affaissent mollement, laissant à découvert des chevilles frileuses et poilues. Il faut faire en sorte que nos élus, grâce au contrôle des jurys citoyens, se penchent réellement sur ce problème, afin que de nouveau les chaussettes se sentent « tirées vers le haut ».<br /> <br /> Bonne continuation à cet espace de débats, qui aura d’autant plus de succès qu’il restera, à l’instar de la campagne de notre idole, « collant » à l’actualité, si vous me permettez ce mauvais jeu de mots !
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